A nulle autre pareille
Je ne serais jamais un hugo, un corneille,
Encore moins un De Vigny, un racine.
Ils pouvaient d'un trait, d'un point, d'une virgule,
D'un simple jet de plume, d'une majuscule
Embellir les mots de couleurs vermeilles,
Dévoiler leurs âmes d'une simple ligne.
J'aimerai tellement brûler de ce feu sacré,
Qu'illumine chaque mot, chaque rime, chaque vers,
Mais je ne sais quoi, une pudeur, une défiance
Retient ma main, paralyse mon esprit, endors mes sens,
M'empêche d'écrire mes plus intimes pensées,
Me dissimule tout un monde, tout un univers.
J'imerai tant être ce poéte d'un jour,
Connaître la face cachée du miroir,
Mon idéal, une simple étincelle,
Envolés mes espoirs de simple troubadour
Et, s'éteint mon âme dans l'obscurité du soir.
Mais je suis moi et à nulle autre pareille.
Je m'enferme dans mes songes, mes douces rêveries,
En toute candeur me plonge dans ma conscience,
Redonne à mes heures, mes jours leurs espérences.
Ainsi tout mon être magnifié s'émerveille
Et, d'allégresse entonne un hymne à la vie;
Isbel Thi Mao
Tout droit réservé